Tous les articles par Nuria Colomer Cuberta

La bestiole du club (5) – L’Holothurie

Que certains ont une vie plus compliquée que d’autres, c’est une réalité. Dans le monde marin…c’est tout pareil ☹

Je vous présente le gagnant du titre « pas facile la vie sous l’eau » : l’holothurie (concombre de mer)

Je parie que vous avez déjà joué avec lui, mais peu d’entre vous connaissent sa « vraie » vie. Je suis sûre que suite à la vidéo : « Pas facile la vie des concombres de mer », vous allez la traiter avec plein d’amour !

Vidéo à consommer sans modération jusqu’au bout, car  elle est exceptionnelle 😊

 

Félicitations aux PSP’eurs

Ce week-end avait lieu une compétition du championnat inter-départemental de PSP (75-78-92) à Vélizy .
Au programme, 5 épreuves :
– Combiné
– 200m Trial
– 23m émersion
– Relais 4x50m
– Octopus mono-bouteille en mixte

Arnaud et Jean-Brice représentaient les couleurs de l’ESR à cette compétition, et ce dès la première année de lancement de la PSP au club.
Ils ont participé à 3 épreuves sur 5 , pas de relais n’étant que 2, et pas d’ Octopus mono-bouteille en mixte n’étant que des hommes tous les 2 😉

Les résultats sont sans appel :
– Médaille d’argent sur le combiné (épreuve la plus complexe de la PSP)
– Aucune disqualification sur les 3 épreuves faites !


Alors là , Messieurs, … BRAVO !

Pour plus d’information sur la PSP : C’est par ici

L’épave du Donator, au large de Porquerolles…

Le nom « Donator » raisonne dans beaucoup de têtes de plongeurs comme une épave mythique !

Pourtant, s’il est né Donator, ce fier pinardier (cargo transportant en cuves un vin de fort modeste qualité entre l’Algérie et la France) a coulé sous le pavillon de la compagnie Schiaffino, sous le patronyme de Prosper (non, pas « youplaboum », un peu de sérieux s’il vous plait, l’heure est grave !)… La compagnie Schiaffino comptait 20 navires à la déclaration de guerre ; 19 d’entre eux ont été coulés par action de guerre (torpillages, mines, bombardement). Ne subsistait que le Prosper Schiaffino à l’armistice ! Las, 6 mois plus tard, l’infortuné bâtiment (comme beaucoup de ses congénères d’épaves de la région, le Grec « Sagona », le Togo, la Drôme…) saute sur une mine encore active, l’entraînant par le fond en même temps que les derniers espoirs de la compagnie Schiaffino ! Quand ça veut pas… 2 marins seront portés disparus dans le naufrage sur un équipage de 29 hommes.

Le navire repose désormais pour l’éternité sur un fond de sable à 51m, le haut de ses superstructures culminant à 35m de la surface (depuis l’affalement de son dernier mât  en 2000). Ce ne sont pas des profondeurs abyssales, mais l’épave se défend malgré tout contre beaucoup d’intrusions par les courants souvent forts régnant à cette extrémité de l’île de Porquerolles, obligeant de nombreux candidats à sa découverte à renoncer prudemment.

Ces conditions parfois difficiles et la profondeur limitant à une quinzaine de minutes le temps au fond empêchent la plupart du temps l’exploration complète de l’épave en une seule plongée. D’autant plus que celle-ci est exceptionnellement riche, autant par sa nature et sa préservation que par la vie qui l’a colonisée ! Si l’avant a été arraché dans l’explosion, l’arrière et le château central sont « intacts ». Prendre un peu de recul pour profiter des galbes sensuels de sa coque, de son safran et de son hélice procure un grand moment d’émotion, pas uniquement dû à la narcose naissante… Se balader sur le pont, dans les coursives ou les cales n’est pas moins impressionnant. Les sujets d’émerveillement sont nombreux : la barre à roue à l’arrière, la salle des machines, la salle de bain du capitaine avec ses sanitaires de qualité ayant traversé les décennies, la cambuse…

Ei s’il n’y avait que ça ! Le Donator s’est transformé en véritable récif artificiel qui n’a rien à envier aux plus beaux récifs naturels : de très grandes gorgones « dégoulinent » des superstructures, des bancs de castagnoles et de sars y trouvent un abri… parfois piégeux, car les dentis et autres mérous taille XL aiment y trouver à la fois le gite et le couvert !… Bref, il y en a pour tous les goûts ! Pour qui a la chance de pouvoir profiter d’une journée calme…

En été, le site est surnommé le « jacuzzi » (avec son voisin le Sagona) ; qui aura pris son ticket pour attendre son tour comprendra très vite la métaphore… 😊

Article réalisé par Stéphane Marie